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Extension du domaine de la hutte

Par Sébastien Thiery, Politologue, enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.

jeudi 23 décembre 2010

Paru dans Libération, transmis par l’auteur à "Vie et habitat choisi

En novembre dernier, le Prix Goncourt causait de la Nation en ces termes : « Je ne me sens aucun devoir à l’égard de la France. Pour moi, elle est un hôtel, rien de plus ». Chez Drouant, tant de subversive frivolité fit certainement pouffer. A l’Intérieur comme à l’Identité Nationale, on observa le plus bienveillant des silences à l’endroit d’un exilé fiscal prestigieux, à l’instar du réceptionniste encaissant les extravagances de sa meilleure clientèle. Pour Michel Houellebecq, jamais l’établissement national n’affichera complet.

Simultanément, à même le territoire français, nombre d’exilés connurent traitement autrement plus féroce. Discours présidentiels transgressifs, officialisation de la « présomption de culpabilité » et nomination de préfets « grands flics » entraînèrent destructions de camps de Roms par dizaines, et mépris caractérisé des droits de leurs occupants. Après quelques mois d’une violence d’État expérimentale, voilà que nos parlementaires envisagent la normalisation de l’état d’exception et la déclaration, par voie légale, d’un état de guerre. Tel est le sens d’un article inscrit au menu du fatras sécuritaire qui tient lieu de projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite LOPPSI 2. Cet article 32 ter A prévoit l’évacuation et la destruction de toute « installation [qui] comporte de graves risques pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques ». Aucun recours, aucun répit, exceptées les 48 heures séparant la décision du préfet de son exécution ; pas un mot sur le sort des personnes.

Ce texte, s’il confirme la résurgence d’un authentique racisme d’État, relève peut-être davantage d’une politique de terreur non encore répertoriée dans nos manuels d’histoire. Interprétable à l’envi, il promet l’enfer à quiconque n’a simplement pas de logement et s’installe ici ou là, comme il peut. Il concerne au premier chef les 41 000 personnes qui, selon la Fondation Abbé Pierre, vivent sous baraquements ou tentes. L’installation de ces dernières n’était jusqu’à présent condamnée qu’au titre de l’article R644 du Code pénal visant ceux qui « embarrassent la voie publique en y déposant ou y laissant sans nécessité des matériaux ou objets quelconques ». On pénalisait ainsi l’inconvenant déposant sur le trottoir une forme d’encombrant déchet.

Avec l’article 32 ter A, la police du territoire se sophistique : ajustée à ce qu’elle vise, elle rend l’habitation elle-même criminelle. Voilà qui confère un relief particulier au récent jugement du Conseil d’État estimant bon de « recourir à des modalités d’accueil sous forme de tentes ou d’autres installations comparables » quand « les capacités de logement normalement disponibles sont temporairement épuisées ».

Ainsi, tout concourt à la guerre. Des textes prévoyaient jusqu’alors l’évacuation et l’assistance à personne en danger en cas de péril ou d’insalubrité ; sous l’habitation précaire, on envisageait les hommes qui s’y réfugiaient. L’article 32 ter A considère l’installation en ce qu’elle menace la collectivité alentour. Niant l’existence de ceux qui résident là, il les dégrade du statut de sujets de droit. Sans parole, ils entrent par voie légale dans l’immonde. Frappés d’abomination comme par effet de contamination de leur indigne abris, ils seront expulsés, dispersés, ou intégrés dans des « villages d’insertion » ultra-sécurisés bientôt démultipliés.

Jusqu’alors demeurait l’illusion que la puissance publique poursuivrait les ambitions des politiques d’accueil, d’hébergement, de logement. Instituant le renoncement, ce texte promet le pire à ceux dont l’habitat porte la trace d’infamie. Il ne vise pas le nomade qu’incarne à la perfection l’exilé fiscal. Il ne vise pas l’étranger, éventuellement bon investisseur. Il vise le démuni, corps en trop.

Alors que l’irraison d’État se systématise, nous semblons ne toujours pas concevoir que l’heure de la résistance est venue. Les socles sont là : la Constitution porte l’héritage du CNR et des droits les plus fondamentaux. L’Europe n’est pas en reste : liberté de circulation, accueil dans la dignité des demandeurs d’asile, récente décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme invalidant une procédure d’expulsion au motif que les occupants se « trouvaient en situation de précarité et apparaissaient mériter, à ce titre, une protection renforcée ».

Les techniques d’une mise en déroute de la logique destructrice font néanmoins défaut. Il faudrait savoir offrir une « protection renforcée » aux installations, soutenir leur émergence et poursuivre leur simple horizon : faire hospitalité. Il faudrait savoir livrer bataille par l’architecture jusqu’à rendre les lieux non repérables en tant que « dégradations » . Il faudrait savoir prendre place, occuper le territoire et, le construisant tous azimuts, devenir le territoire. Il faudrait bâtir la ville manquante, et cesser d’implorer les « solutions de logement » en laissant accroire que les représentants de l’état possèdent la panacée.

Il faudrait briser le tabou qui, chez les militants, empêche que soit engagée l’action résolue de fixer les tentes, consolider les baraques, améliorer les installations. Il faudrait reprendre possession d’un savoir-viabiliser le territoire qui, aujourd’hui conçu comme pur espace de transit, devient inhabitable. Alors, peut-être, réinscrirons-nous l’hospitalité comme valeur centrale de construction, reconstituant par le sol l’État de droit aujourd’hui en ruines.

Sébastien Thiery

NDLR : Révoltant n’est-ce pas ? alors interpellez votre député qui aurait voté cette loi pour lui rappeler qu’il a voté un texte anticonstitutionnel et contraire aux droits de l’Homme. Et adressez cette lettre ouverte à votre sénateur qui s’apprête à faire de même le 18 janvier.


Voir en ligne : Trouvé sur le blog de l’association "Vie et habitat choisi"

Messages

  • Bonjour à tous et à toutes patati patata

    Que vient foutre ce texte débile, creux comme une coquille vide, sur le site de Halem ? C’est la diatribe du Renifleur qui méritait largement de se trouver en Une.

    Pour ma part, étant directement concerné par le 32 ter A, j’ai des choses à dire et à proposer, à soumettre à ceux qui veulent lutter mais pas n’importe comment.

    Par quoi commencer tellement j’ai les boules ?
    Je vais essayer :
    Et d’une,
    connaître l’histoire de l’urbanisme et l’historique du permis de construire ne peut faire de mal à personne. C’est là qu’on apprend, il suffit de chercher sur ce formidable outil qu’est internet désormais menacé par la saloppsi 2 au prétexte de lutte contre la pédopornographie, c’est là qu’on apprend donc qu’il n’existait pas de permis de construire jusqu’en 1852. Tout a commencé en France en 1852, sous la dictature de Napoléon III. Cela ne concernait que la ville de Paris au tout début pour s’étendre progressivement à toutes les communes de France sous le gouvernement de Vichy en 1942.
    Le permis de construire est donc une mesure prise, le résultat d’une série de lois votées sans le consentement du peuple sous des régimes dictatoriaux ou fascistes, c’est clair, net et précis. La 32 ter A n’est que le prolongement ou la répétition, pour cause "d’insalubrité", d’une longue série de lois despotiques.

    Lisez bien ce résumé et vous verrez que l’Histoire se répète :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Eug%C3%A8ne_Haussmann

    Lors de son séjour en Angleterre (1846-1848), Napoléon III avait été fortement impressionné par les quartiers ouest de Londres : il est vrai que la reconstruction de la capitale anglaise suite à l’incendie de 1666 avait fait de cette ville une référence en matière d’hygiène et d’urbanisme ; et l’empereur voulait faire de Paris une ville aussi prestigieuse que Londres ; ce sera le point de départ de l’action du nouveau préfet.

    L’idée maîtresse des travaux est une meilleure circulation de l’air et des hommes, en adéquation avec les théories hygiénistes, héritées des « Lumières » et qui sont alors en plein essor, mais aussi en réaction à l’épidémie de choléra de 1832. Cette campagne sera intitulée « Paris embellie, Paris agrandie, Paris assainie ».

    Un autre objectif, moins avoué publiquement, est de maîtriser d’éventuels soulèvements populaires, en souvenir de ceux de juillet 1830 et juin 1848. Par ailleurs, Haussmann écrit à Napoléon III qu’il faut « accepter dans une juste mesure la cherté des loyers et des vivres [...] comme un auxiliaire utile pour défendre Paris contre l’invasion des ouvriers de la province. »

    Fin de la 1ère partie

    • Bonsoir TB de T-M,

      Que vient foutre ce texte débile, creux comme une coquille vide, sur le site de Halem ?

      Je ne sais pas a priori ce que ce texte vient foutre ici, sur le site de HALEM.
      Mais je me dis que les administrateurs-rédacteurs ont certainement une très bonne raison de l’y avoir "mis", avec même certains passages "mis" en gras et en rouge par leurs soins.
      Pour nous faire réfléchir à d’autres formes d’actions que ce monsieur nous propose, peut-être ?

      Alors je fais l’effort de le lire et de le comprendre jusqu’au bout, bien que je le trouve brillant, trop brillant à mon goût, d’ailleurs et ça me gêne.

      Ça me gêne car ce "brillant" jargon de politologue et d’artiste m’aveugle parfois au point que je doive fermer les yeux pour le comprendre !

      Donc ça me prend beaucoup plus de temps pour comprendre et je risque de me planter, en plus !
      Moi qui pense bêtement, quand j’écris, que "ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement" et peut donc être facilement compris par toutes et tous si je le rend accessible sans le dénaturer, me voilà demandeur d’explications !
      Voilà, c’est ça : une "explication de texte", en fait.

      C’est ça qui manque à ce texte, initialement publié dans Libération si j’ai bien lu.

      Alors comme je n’ai pas encore Sébastien Thiéry sous la main pour la lui demander cette explication de texte, je vais aller voir au moins sur Internet d’où il vient, qui il est, et où il va !

      "Qui suis-je, d’où viens-je et où vais-je ?"

      On n’en sort décidément pas, quand on désire connaître quelqu’un !

      A moins que nos administrateurs-rédacteurs-copieurs-colleurs n’aient déjà un contact direct avec ce monsieur ?

      BJP (comme "Brillant Jargon Politologique")

  • Pourquoi je ne m’adresserai pas à mon député ?

    Un député français est le produit de notre "démocratie" qui est dite "représentative".

    En réalité, pardonnez mon aplomb mais je me suis renseigné, la France n’a jamais connu la démocratie, pas même sous la Révolution de 1789. Une vraie démocratie, digne de porter ce nom, est capable par ses lois internes de contrer, de contrecarrer le Parlement.

    Une vraie démocratie se munit de garde-fous. Concrètement ce sont les referendums d’initiatives citoyennes, moyennant la signature de 1 ou 2 % des électeurs qui sont ces gardes-fous, ce contre pouvoir issu de la souveraineté du peuple qui empêchent le Parlement d’aller trop loin. (Cela ferait pour la France de 450 000 à 900 000 signataires-pétitionnaires au plan national) Pour ceux qui ne le savent pas, cette (vraie) démocratie est appelée non pas "représentative" mais semi-directe.

    Le but est de se prendre en main plutôt que d’attendre connement les échéances 2002, 2007 et 2012 etc ... Nous n’avons rien à attendre d"élus" en leur signant tous les 5 ans un chèque en blanc sans obligation de résultat sur des programmes systématiquement démagos et dont le résultat est forcément de plus en plus liberticides puisque nous déléguons tous les pouvoirs à une bande de mafieux qui s’auto-protègent . Votons directement pour la loi lorsque le besoin s’en fait sentir, avant que l’exaspération soit à son comble. Laissons faire le Parlement mais donnons-nous la possibilité constitutionnelle de rejeter telle ou telle loi, ici en l’occurence ici la saloppsi 2, par voie référendaire d’origine 100% citoyenne.
    Voilà ce que j’avais - principalement - à proposer.
    Si nous devons lutter, manifester, proposer quelque chose de tangible autant le faire pour exiger et obtenir la démocratie semi-directe en France.
    La démocratie ne se mendie pas, elle se prend !!!

    Je n’ai pas à mendier l’arrêt de telle ou telle loi à mon député qui ne me représente pas ... Il ne me représentera que lorsque le spectre des referendums d’initiaive citoyenne, figurant en article 11 de notre Constitution, menacera de rejeter sa loi.

    • Re-,

      La démocratie, par définition, n’existe pas et n’a d’ailleurs jamais existé.

      Lire ou relire Platon, in "La République" et en particulier le livre VIII.

      Un extrait ici : http://www.philocours.com/cours/cours-democratiec2.html

      Lire ou relire également Tocqueville, in "De la démocratie en Amérique", 1840, Gallimard, 1968 (tiens !)

      Un extrait ici :http://www.philocours.com/cours/cours-democratiec2.html

      Je n’ai pas à mendier l’arrêt de telle ou telle loi à mon député qui ne me représente pas ... Il ne me représentera que lorsque le spectre des referendums d’initiaive citoyenne, figurant en article 11 de notre Constitution, menacera de rejeter sa loi.

      Voir les limites d’un tel système chez nos voisins helvètes, dont les "votations", apparentées au système référendaire que vous préconisez, ont conduit récemment 52,9% de sa population (suisse-allemande et pourtant minoritaire) à voter pour un renforcement sans précédent des sanctions pénales à l’égard des étrangers condamnés pour "crimes" par la justice suisse.
      "Crimes" qui vont du meurtre à...la "perception abusive de prestations sociales"(!) .
      Désormais, ces dangereux "criminels" purgeront d’abord leur peine de prison en Suisse, puis au terme de celle-ci seront purement et simplement privés d’autorisation de séjour sur le territoire => expulsés vers leur pays d’origine !

      Pas merci à l’UDC/SVP (Union Démocratique du Centre/ Schweizerische Volks Partei), parti populiste minoritaire en Suisse, à l’origine de cette votation, très majoritairement composé de suisses-allemands, eux-mêmes minoritaires culturellement parlant !
      Car depuis des siècles en quête d’une "identité nationale" qui leur donnerait le sentiment d’appartenir à un groupe homogène muni d’une culture politique qualifiée "nec plus ultra de la démocratie" selon leur propres termes.
      Et qu’ils cherchent à imposer, bien sûr !

      Platon aurait-il vu juste dès le IVè siècle avant JC ?

      BJP (comme "Bon Juge, Platon")

    • 52,9% de sa population (suisse-allemande et pourtant minoritaire)

      Il faut rayer le "suisse-allemande et pourtant minoritaire", désolé !
      Je parle bien sûr de la population totale votante de la Suisse, dont 52,9% a voté comme indiqué.

      Toutes mes excuses.

      BJP (comme "Bien Joli Plantage" !)

    • BJP
      Ta réponse est des plus malhonnêtes car la Confédération Helvétique et ses 26 républiques n’a rien à voir avec les élucubrations de Platon aussi prestigieux soit-il. En 2400 ans le monde a quelque peu évolué même si l’Histoire "se répète" (jamais exactement de la même manière cependant, ce qui lui permet d’évoluer).

      Ensuite tu fais une erreur grossière en analysant cette votation par la lorgnette de la politique française et non en embrassant, comme il se devrait, l’ensemble de la politique suisse. Cette erreur est fréquente chez mes concitoyens qui ne savent pas, par exemple, que le Président ou la Présidente de la CH, n’a, contrairement au monarque dictateur français, aucun pouvoir ! Il n’existe même pas de présidentielle, le Président est simplement nommé chaque année par un Collège de 7 parlementaires ...

      La Suisse est proportionnellement au nombre de ses habitants, le pays européen qui accueillent le plus de travailleurs étrangers, les français et les portugais principalement ...

      Son taux de TVA est le plus bas au monde avec 7,6 % seulement. Un paradis fiscal oui c’est certain mais pour tous les suisses alors que nous nous enfonçons en France de plus en plus dans un enfer fiscal exceptés pour les très riches et leurs niches fiscales licites et leur évasion vers ... la Suisse ! Voilà ce qu’oublient de préciser nos merdias français.

      Et je t’invite aussi à lire toutes les votations dont celle, ce n’est qu’un exemple, qui interdit sur le sol suisse l’entrée des OGM alors que avons patiné pour rien dans un Grenelle de l’environnement TOTALement bidon.

      Certes l’herbe n’est pas plus verte en Suisse qu’ailleurs mais globalement leur système politique est assez abouti et mériterait que l’on s’y penchât davantage.

      Et qui sait si je n’aurais pas voté OUI moi aussi, considérant que le degré de corruption en Suisse est bien plus faible (au même niveau que les 3 pays scandinaves, pays les moins corrompus de la planète selon les derniers classements) qu’en France pays où la magouille, pour les grands comme pour les petits, est un sport national.

      Faut juste savoir ce que l’on veut.
      Je veux juste vivre dans ma yourte ou dans mon camion et je n’aime pas les magouilles.

    • Bonsoir TB de T-M,

      Votre commentaire du système politique et de la vie en Suisse est-il basé sur votre propre expérience de ce système et de la vie en société en Suisse ?

      Ou bien s’inspire-t-il de ce que vous lisez, voyez , entendez à droite et à gauche et croyez comprendre de ce que pourrait être la vie dans ce pays ?

      Pays que manifestement vous idéalisez, comme la plupart de nos concitoyen(ne)s qui n’y mettent les pieds qu’une fois l’an au mieux, pour y acheter du chocolat, des clopes ou du fromage et se rincer l’oeil - à l’eau forcément propre - en photographiant le jet d’eau de Genève, les sommets du Valais ou les lacs du Tessin.

      Ou pour y placer de l’argent ou s’y faire soigner s’ils en ont les moyens.

      Mais jamais pour y habiter en logement éphémère ou mobile et encore moins pour y être nomade.

      Comment cela est-il possible dans un pays qui, selon vous (et vous seul ici on dirait), disposerait d’un "système politique assez abouti et mériterait qu’on s’y penchât davantage" ?

      Au fait, j’ai vérifié : y’a pas de vaches mauves en Suisse !
      Ni de marmottes qui mettent le chocolat dans le papier d’aluminium et pas plus d’abri anti-atomiques chez chaque habitant !

      Quant aux "votations" qui dépassent les 50% de participation...lisez ceci : http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/17/03/blank/key/stimmbeteiligung.html

      Moralité : 95% du temps, plus de la moitié de la population suisse votante s’en fout complètement de ces votations ou bien les boycotte !

      De quoi vous refroidir l’enthousiasme que vous témoignez à ce type de consultation du peuple, non ?

      Mais des OGM, si, il y en a encore, malgré les belles déclarations et les scrutins qui disent l’inverse.
      Faut dire qu’ils sont suisses ces OGM-là !
      Ce sont ceux de Novartis, bien sûr !

      Mais ça, il faut vivre et travailler en Suisse et avec des suisses pour le savoir : ce sont eux qui vous le diront et vous les montreront ces OGM, soigneusement cachés.
      A condition que vous ayiez gagné leur confiance au point de faire partie de leurs rares "amis français" dont ils apprécient l’esprit libertaire, à condition qu’il s’exprime... en France !

       ;-)

      BJP (comme "Berne Joue Populisme")

    • En réponse à "TB de T-M" (?!)

      Tout d’abord, et pour tenter de lubrifier les frottements d’égos un peu rêches qui ont lieu sur ce forum, je voudrais préciser que « qui parle ? » m’intéresse moins que « qu’est-ce qui est dit ? ».

      Que vient foutre ce texte débile, creux comme une coquille vide, sur le site de Halem ?

      Quelle curieuse entrée en matière :

      1. Halém est en pleine lutte contre le projet LOPPSI 2, que vous appelez d’ailleurs saloppsi 2 ce qui autorise à penser que vous savez de quoi il retourne, notamment de son article 32ter A qui nous touche de plein fouet et par lequel vous vous dites de plus "directement concerné".
      2. Ce "texte débile" donne une perspective à plus long terme que celle de notre combat immédiat pour tenter de barrer la route à ce projet d’éradication de nos vies avec les seuls moyens dont nous disposons : informer au maximum le public avec nos déambulations aux sons des klaxons de nos camions et Internet (vous avez raison, pour combien de temps encore ?) face au black out des grands merdias sur la question, et faire pression sur le législateur (députés et sénateurs on n’a que ça en magasin) pour tenter de faire prendre conscience à ceux d’entre eux qui en auraient encore une (si, si on en a trouvé quelques uns !) qu’ils votent un texte anticonstitutionnel et contraire aux droits de l’Homme. Tous les moyens sont bons pour empêcher une telle félonie, surtout quand ces moyens sont les seuls à notre portée.
        Cette perspective est donc rien moins que « mettre en déroute cette logique destructrice » (de nos vies) par « l’action résolue de fixer les tentes, consolider les baraques, améliorer les installations... reprendre possession d’un savoir-viabiliser le territoire qui, aujourd’hui conçu comme pur espace de transit, devient inhabitable... » Bref, vivre et habiter notre territoire — En cela, notre lutte n’est pas différente de celle des "sans terre" du Brésil, Mexique, Chili, d’Inde de Palestine ou d’ailleurs. Que nous en soyons conscients (parfois cons sciant) ou non, nous avons juste une longueur historique d’avance sur la chute de l’empire capitaliste occidental (et occis dantesque !).

      La problématique de l’acceptation de nos modes d’habiter et de vivre par cette société en béton de plus en plus totalitaire dépasse l’article 32ter A, terre à expulsions, car elle existait avant et demeurera même si cet article ne passait pas ou était invalidé. Mais si la loi passait et venait à être appliquée (si, si c’est possible : que peut un juge qu’on n’a pas la possibilité de saisir devant une armée de robocops et de bulldozers ? dont ne disposait pas en son temps Haussmann, alors que Hortefeux si ! vous n’avez qu’à demander aux palestiniens ou aux Roms expulsés l’été passé), la question ne se poserait même plus puisque nous n’existerions plus, et c’est bien le but de l’article 32ter A : supprimer la question pour ne pas avoir à y répondre !

      Donc au delà de la LOPPSI 2, c’est bien des pistes de pérennisation de nos modes d’habiter et de vivre que propose ce texte. Et c’est justement la raison d’être de Halém. Ce texte a donc doublement "à foutre" sur le site de Halém. Et ce qu’il propose est loin d’être « creux comme une coquille vide », ou alors Halém le serait aussi ?

      Quant au permis de construire, il nous pose autant de problème qu’à vous sans même que nous ayons besoin de psychanalyser le Baron Haussmann. Le PC fixe une norme exclusive du mode d’habiter le plus prédateur qui soit : le mode industriel. Il exclut de fait tous les modes qui nous réunissent dans Halem. Dès lors nous sommes en face du dilemme soit revendiquer (mendier diriez-vous) l’intégration de nos modes dans le PC et nous intégrer dans la norme, soit faire accepter un statut expérimental hors PC qui met en défaut celui-ci. Le texte que vous trouvez débile, je le trouve intéressant justement parce qu’il radicalise cette seconde voie. Cette question est l’objet d’une réflexions importante dans Halém et n’est évidemment pas tranchée.

      Que vous trouviez l’article "débile" c’est votre jugement personnel, probablement relatif à ce que vous avez « à dire et à proposer, à soumettre à ceux qui veulent lutter mais pas n’importe comment », qui doit donc être incomparablement plus "génial". On est impatient de savoir car bien sûr on veut lutter (? ou du moins refuser), mais pas n’importe comment bien sûr ! Alors c’est quoi ?

      Une vraie démocratie se munit de garde-fous.

      Allons bon ! là je suis vraiment déçue, je m’attendais à quelque chose de plus original, comment dire... révolutionnaire ! et voilà, après des considérations sur l’architecture haussmannienne (excusez mais ma carrière professionnelle passée m’a définitivement fâchée avec le corps des architectes, nobody is perfect !), voilà la vielle lune de la démocratie (ou démon crassie) qui remet le couvert. Et pour être vraie la démocratie se munit de garde-fous ? Merci, je n’y avais pas pensé mais maintenant que vous le dites je comprends mieux pourquoi je n’aimais pas trop la démocratie : nous sommes des fous qui n’avons pas envie d’être gardés. Et c’est encore une fois l’objet du 32ter A : garder, parquer, réduire, mater notre folie à vivre.

      Mais admettons comme vous le faites que ce soit nous les "garde fous" du pouvoir, en fait une démocratie au sens étymologique de "gouvernement par le peuple" qui radicalement s’accommode mal d’un appareil d’État et serait plus justement une forme d’anarchie. La disparition de l’appareil d’État ne pourrait à mon sens n’être qu’une conséquence de la disparition du capitalisme. Force est de constater que nous n’y sommes (hélas) pas encore. Et j’admettrai donc que "pour patienter" il faut nous résoudre à subir (le moins longtemps possible) une forme d’État qui pour être la moins contraignante possible doit être le plus possible sous notre contrôle.

      Appelons ça "démocratie" si vous voulez, mais à condition de nettoyer ce terme de toute sa charge historique et surtout de sa synonymie actuelle avec les mots "capitalisme", "impérialisme", nouvel ordre mondial imposé par des guerres sans fin d’un "axe du bien" autoproclamé contre un "axe du mal" désigné. Est-ce possible ? admettons encore. Que peut être alors cet instrument de la "démocratie" rendue ainsi présentable ?

      Concrètement ce sont les referendums d’initiatives citoyennes, moyennant la signature de 1 ou 2 % des électeurs qui sont ces gardes-fous, ce contre pouvoir issu de la souveraineté du peuple qui empêchent le Parlement d’aller trop loin.

      Le référendum comme contre-pouvoir du parlement ? parce que vous maintenez le parlement que vous abhorrez par ailleurs tant parce que représentatif et vous lui ajoutez un contrôle à postériori qui serait le RIP et vous appelez-ça "démocratie semi-directe" ? Quitte à changer les institutions pourquoi démocratie seulement semi-directe et pas directe : c’est à dire, sur le modèle des conseils ouvriers, des délégués élus sur un mandat précis et révocables à tout moment en cas de manquement.

      Mais dans le cas des institutions telles qu’elles sont le référendum d’initiative populaire n’a pas un pouvoir de contrôle du législateur mais un rôle de proposition ou d’approbation de lois. Rôle illusoire dans les faits, voir les dernières votations en Suisse, et le "Non" des français au référendum de 2005 qui s’est soldé par un "oui" de la France !

      Aussi votre proposition de référendum d’initiative citoyenne pour « une lutte mais pas n’importe comment », car notre tentative d’empêcher le vote en cours d’une loi scélérate serait "une lutte n’importe comment" et qui plus est "débile", est pour le moins curieux au moment précis où le gouvernent met en place ce référendum en catimini pour respecter une promesse électorale tout en se bordant au maximum pour s’assurer une inefficacité totale de la mesure. Comment allez-vous défendre votre référendum à 1 ou 2% des électeurs contre celui à 10% du gouvernement, sinon en demandant aux parlementaires de présenter des amendements ? D’ici là les sénateurs auront voté, le 18 janvier prochain, la LOPPSI 2 et son article 32ter A qui aura le temps d’être appliqué mille fois et nous l’aurons tous dans le baba.

    • Je me réjouirai, au contraire, de voir plus de 20 millions de français se prononcer pour ou contre l’abrogation de telle ou telle loi suite à un référendum initié par 450000 ou 900000 citoyens !
      20 millions représente 44% de la masse électorale française si on doit émettre le chiffre qui correspond proportionnellement à la population des électeurs en Suisse qui votent à travers l’outil de la démocratie directe.
      Il n’y a jamais eu 20 millions de manifestants dans les rues en France ...
      Et vote qui veut, telle est justement le principe.

      Il est stupide et une fois de plus malhonnête d’écrire comme tu le fais que les 56% restant boycottent puisque ces 56% ne décident de rien en réalité. Ce sont ceux qui votent pour l’abrogation ou non de telle ou telle loi qui décident à leurs places ! ... Ce n’est pas comme si 56% des français refusaient du jour au lendemain d’être relié au réseau EDF nucléaire AREVA (boycott) et se mettaient à acheter en masse des panneaux solaires (ce qui en réduirait les coûts) tout en réduisant volontairement leur consommation d’énergie électrique mais ne rêvons pas.
      Et surtout ne t’égares pas BJP, surtout en utilisant sciemment des éléments fallacieux ou trompeurs, occultant volontairement des points importants comme le fait qu’il n’y a pas de présidentielle en Suisse et que son Président n’a aucun pouvoir et tout ce que j’ai écrit.

      Recentrons le débat, comme ils disent (sinon, on a pas fini) !

      Tu proposes quoi, toi, pour abroger cette loi Loppsi en particulier et le totalitarisme rampant (qui gangrènent toutes nos Institutions) en général ?

    • Bon, je remercie et félicite Halem pour avoir créer ce site qui nous permet d’échanger nos points de vue pour tenter de casser cette loi loppsi et, tant qu’à faire, d’autres lois tout aussi liberticides.
      Je constate néanmoins que la communication écrite a ses limites. Je note par exemple que mes propos sont déformés et qu’il faut donc savoir s’écouter et tenter de comprendre ce que veut dire l’autre plutôt que s’invectiver pour des éléments limités à un langage écrit ... Alors qu’il y a beaucoup de choses à dire et je l’ai d’ailleurs écrit en préambule en disant que j’avais les boules et que je ne savais par où commencer.
      De toutes façons nous aurons peut être l’occasion de nous rencontrer en dehors d’internet pour un débat plus fluide et plus constructif je l’espère. Vous ou d’autres.
      Je termine, pour rebondir sur ton lien, en laissant un autre lien en rapport qui démontre que les partis politiques, tous confondus, se foutent vraiment de notre gueule au cas où nous ne l’aurions pas compris, 3 petites vidéos "croustillantes" :
      http://www.ric-france.fr/

      Pour ma part, je considère vain et irresponsable de prôner l’anarchie ou uniquement la démocratie directe ... Il faut penser aux "ménagères de plus de 50 ans". Il est nécessaire de rallier à notre combat la plus grande frange de la population possible. Les RIC sont réellement populaires dès qu’on explique clairement de quoi il s’agit. Concernant le 32 ter A il faut effectivement continuer à en parler, je suis bien d’accord, car il est impopulaire et suscite vraiment l’indignation chez "les ménagères de plus de 50 ans" lesquelles ont par ailleurs de plus en plus la fibre "écolo" se méfiant de plus en plus de tous les produits qui arrivent dans leur assiette dès qu’elles vont faire les courses à Carrouf . Alors faut pas se gêner. Autant se servir de ce levier.
      La lutte armée, prendre le maquis ? On va se faire massacrer et on ne fera que renforcer le dispositif policier avec cette fois-ci l’approbation de ce dispositif par quasiment toute la population. Les manifs pacifiques pour alerter le peuple ? Oui et alors on fait quoi après ? On attend 2012 ? Puis 2017 ? Puis 2022 ? ... On tourne en rond. Je ne vois qu’une solution : l’appel à la démocratie semi-directe en article 11 de notre Constitution et là oui je suis prêt à me battre pour l’obtenir. Les autres solutions échoueront !

    • Je propose comme Clement, tout à la fin de son article d’hier.

      Article et commentaires suivant qu’il va vous falloir lire jusqu’au bout et sereinement pour comprendre les propositions "constructives" qu’ils contiennent et qui sont déjà "actives" parce que "vivantes".

      Plutôt que de juger de façon systématiquement hâtive et négative les caractères de leurs auteurs forcément différents du vôtre, ce qui vous fait peur on dirait.

      Cet article s’appelle "LOPPSI le retour"

      Bonne lecture et compréhension,

      Bien à vous malgré tout,

      Bruno Jean PALARD

    • Oui, la communication écrite a ses limites, je suis d’accord avec vous.

      Ok, mille fois ok pour une rencontre ici en Midi-Pyrénées et avec grand plaisir et sans tarder !

      Pour celles et ceux qui souhaitent obtenir mes cordonnées persos, voici mon adresse mail :

      brunopalard(ARObase)free.fr

      A très très bientôt, j’espère !

      BJP

    • Après avoir brillamment résumé ce qui nous pend au nez, enfin bref on a compris le contenu de la loppsi et son article 32 ter A, Clem propose quoi ?
      De continuer à manifester ! C’est très bien ! Contre quoi ? L’abrogation de cette loi j’imagine.

      Alors autant, en même temps et même prioritairement, exiger la vraie démocratie semi-directe en article 11 de notre Constitution pour balayer toutes les lois liberticides !
      S’il faut se bouger le cul puissance 3 pendant plusieurs mois chaque fois que l’Assemblée nous pond une loi de merde on peut y passer toute une vie à ne faire que ça, vie du coup plus courte, vu l’énergie déployée et les risques encourus flashball tazer and co, que celles nos "élus" bien planqués, bien au chaud, bien protégés par leur police, engraissés grâce aux impôts de tous les millions d’esclaves salariés qui rêvent de cocher les bons numéros du loto pour vivre comme dans la pub à la télé.

      Et toi tu (nous) proposes quoi ? De continuer à vivre dans nos habitats choisis comme si de rien n’était, en les montrant gentiment au public ... bref ce qui se fait déjà, pendant que les rouleaux compresseurs s’apprêtent demain à tout écraser sur leur passage au motif qu’il faut un permis de construire, ce qui est subordonné à être relié à tous les réseaux de merde, Areva et Véolia principalement plus le passage obligatoire pour les pompiers.

      Vous êtes complètement à l’ouest ou le faites exprès ? ...

      C’est justement parce que ce type d’habitat se développe qu’il fait peur au gouvernement et à tous les esclaves salariés qui ont fait l’erreur, les moutons qu’ils sont, d’acheter une maison de merde à crédit. Nous faisons peur aux banques et à tous ces fonctionnaires gavés jusqu’à plus soif des régimes spéciaux et qui ont vendu leur conscience pour faire tourner un régime répressif nucléarisé : EDF SNCF FLICS.
      Nous démontrons avec ce type d’habitat qu’il est possible de vivre bien et mieux avec seulement 500 euros par mois, de quoi faire écrouler tout leur système pourri contrôlé par Dassault Bouygues et Lagardère.

      Voilà pourquoi les députés, tous les députés !, ne nous laisseront pas faire ! Alors à se faire bastonner autant se battre pour avoir la totale et renverser leur régime de merde en exigeant la démocratie semi-directe qui pourra s’attaquer à toutes les lois liberticides et hautement toxiques une bonne fois pour toutes.

      Et je t’emmerde BJP parce que tu es le roi des cons, tu ne proposes que des conneries depuis le début (lire tes réponses aux commentaires du Renifleur sur une autre page).

    • Non non vous ne m’emmerdez pas, ne vous en faites pas !

      Au contraire : j’aime bien lire ce que vous écrivez.

      Poursuivez, je vous en prie...

    • Bonjour !

      Mes(nos) coordonnées perso sont maintenant disponibles sur le site d’HALEM : je viens de les envoyer à l’adresse mail du site.

      Celles et ceux qui ont vraiment envie de me (nous) rencontrer n’ont qu’à les demander et les utiliser !
      Vous serez toujours les bienvenu(e)s chez nous !

      A bientôt,

      BJP

    • De toutes façons nous aurons peut être l’occasion de nous rencontrer en dehors d’internet pour un débat plus fluide et plus constructif je l’espère. Vous ou d’autres.

      Bonsoir TB de T-M,

      Comme indiqué dans mon commentaire du 26/12 12:49 ci-dessus, j’ai laissé mes coordonnées complètes sur le site, par mail.

      Mais toujours aucun appel, aucun courrier ou courriel, aucune visite de votre part à ce jour, TB de T-M, hélas pour tout débat serein et constructif que vous et moi, entre autres, appelons de nos voeux.

      Et vous n’apparaissez même plus sur le site depuis plusieurs jours, ce qui personnellement m’inquiète quelque peu, je l’avoue.

      Si vous voulez bien vous manifester d’une manière ou d’une autre... ce serait sympa de votre part.

      Merci,

      BJP

  • Ce n’est pas unE administrateuriste de HALEM qui a publié ce texte, mais une militante avertie.
    Pour ma part, je ne le trouve pas passionnant mais je suis content qu’il ait été publié dans un journal "social démocrate", rarement pertinent dans ses positions. Pour cette info, je remercie la personne qui l’a publié.

    Clem (un des administrateurs du site)

    • Ce texte ne fait que dénoncer, certes en langage soigné à un moment donné, ce que l’on sait déjà ! Ensuite cela devient carrément ésotérique, faut avoir la clef pour déchiffrer son architecture, encore un pédant qui fait semblant de s’indigner !

      Il enfonce une porte ouverte et Libé fait partie de toute la panoplie des medias alignés sur lesquels je ne m’attarde plus. Le simple fait de le citer ou d’écrire dans ses colonnes revient à collaborer, selon moi, avec tous ces medias qui porteront la responsabilité de s’être tu, de ne pas avoir enquêté sur les attentats du 11 septembre 2001, prétexte à partir duquel tout un arsenal de lois sécuritaires, sans précédant (sauf sous Napoléon III et sous Vichy), s’est mis en place un peu partout dans nos "démocraties", la dernière en date en France étant justement cette saloppsi II et son 32 ter A qui s’apprête à nous traquer comme si nous étions des terroristes. Ce n’est peut être pas pour rien que l’armée commence à faire ses manoeuvres en Ariège ces derniers jours comme si elle se trouvait en Afghanistan, à Roquefixade et dans un autre village dont j’ai oublié le nom. Si Libé, ne serait-ce que ce journal, avait enquêté sur le 11/09 nous n’en serions pas là c’est certain, alors franchement leur indignation aujourd’hui en quelques lignes sur une loi liberticide de plus ils peuvent se la carrer là où je pense.

      Le pire de ce texte se trouve dans ce qui est proposé comme solution : l’hébergement (cité 2 fois) ! Et puis quoi encore ! La charité chrétienne peut-être ? La compassion vis à vis de ceux et celles qui ont choisi de vivre dans la simplicité volontaire avec juste un poele à bois dans une cabane une yourte ou un camion et quelques m2 de panneaux solaires, toilettes sèches et serre pour être quasiment autonome et peinard sans pétrole et sans nucléaire sans leurs stations d’épuration et autres incinérateur toxiques, le tout sur terrain soit disant "non-constructible" ? Aussi insupportable que la loppsi II elle-même, sa solution. C’est carrément de la provoc ! Voilà ce qui me révulse dans ce texte, sinon ça va, merci, j’ai passé un bon Noël.

      France3 Bretagne va plus loin que le texte du prof de l’Ensad :
      http://www.dailymotion.com/video/xg9kg4_loi-loppsi-2-et-yourte_news

    • Bonsoir Clement,

      Donc vous êtes content qu’il ait été publié dans Libération, journal que vous n’aimez pas, c’est ça ?

      Bon... je vois pas très bien ce que votre contentement apporte à HALEM mais... pourquoi pas ?

      Mais êtes-vous content qu’il ait été copié-collé ici, et intelligemment modifié au passage , par une "militante avertie" ?

      Et cette militante, si elle est "avertie", pourquoi cache-t-elle elle aussi son nom et même son pseudo ? pourquoi ne sait-on rien d’elle ? Elle n’assume pas ses expériences de vie et du militantisme ? Elle ne parvient pas à nous les transmettre ?

      Subirait-elle elle aussi des pressions que nous ignorerions ?

      Pouvons-nous l’aider en quoi que ce soit ?

      A rapprocher de la situation guère plus enviable de "Le Renifleur"... donc de la situation de toute personne qui se cache quand elle intervient ici.

      Inquiétant tout ça, non ?

      Mais compréhensible en fin de compte, si l’on fait une lecture attentive et réfléchie, donc sans a priori, de ces parties du texte de Sébastien Thiery que cette militante avertie a même pris soin de colorier en rouge (voilà la modification "intelligente" dont je parle plus haut) !

      Que disent ces parties du texte que cette militante avertie voulait qu’on remarque ?

      BJP

  • Puisque la conclusion de cet article mise en exergue :

    Il faudrait briser le tabou qui, chez les militants, empêche que soit engagée l’action résolue de fixer les tentes, consolider les baraques, améliorer les installations. Il faudrait reprendre possession d’un savoir-viabiliser le territoire qui, aujourd’hui conçu comme pur espace de transit, devient inhabitable. Alors, peut-être, réinscrirons-nous l’hospitalité comme valeur centrale de construction, reconstituant par le sol l’État de droit aujourd’hui en ruines.

    semble à certains « ésotérique » ou leur font même voir rouge. Pour concrétiser ce qui, dit comme ça, peut sembler n’être qu’un vœu pieux, il semble nécessaire de préciser ici les objectifs auxquels travaille concrètement Halém :

     Revoir l’affectation des terrains agricoles et naturels en tenant compte de l’empreinte écologique des implantations et des aménagements.
     Définir des statuts d’occupation du sol non catégoriels (accessibles à tous) pour sortir du principe des dérogations destinées à des populations cibles : terrains familiaux, aires d’accueil, terrains pour les saisonniers agricoles…
     Prendre en compte les capacités d’autonomie actuelles des habitats réversibles et mobiles en matière d’eau et d’énergie pour les libérer des obligations du permis de construire en définissant des modalités d’aménagement adaptées puisqu’ils relèvent d’un permis d’aménager.
     Parvenir à de nouveaux processus de décisions collectives locales pour assouplir les pouvoirs discrétionnaires des Directions Départementales de l’Équipement sur la question de l’habitat.
     Obtenir la possibilité d’être en situation d’expérimentation pour des projets de personnes ayant choisi des modes de logements "hors normes", afin de leur donner l’occasion de démontrer la pertinence écologique, économique, environnementale et sociale de leurs modes d’habitat et de vie.
     Prendre en compte les retours d’expérience des petits habitats réversibles et éco-logiques pour reconsidérer les critères de la décence des habitats.
     Faire évoluer la législation en matière de gestion des eaux usées pour revenir à des obligations de résultats (et non de moyens) pour l’assainissement individuel.
     Garantir aux résidents l’accès aux aides financières à l’autonomie en matière d’énergie et d’eau (ADEME, Europe…), qui ne coûtent rien à la commune mais nécessite le plus souvent son accord,
     Contractualiser avec les habitants un engagement définissant les modalités de retour à son usage antérieur (réversibilité) du terrain sur lequel est installé l’habitat, le jour où cette occupation cesserait.
     Analyser, pour de nouvelles installations en dehors des “normes” actuelles, ce qui est effectivement possible techniquement et humainement plutôt que s’en tenir à ce qui parait le plus prudent ou habituel. L’analyse doit également porter sur les impacts sociaux (question du logement, revitalisation des zones en déprise…) et environnementaux.
     Ne pas demander systématiquement aux projets de s’adapter au dispositif d’ingénierie territoriale mais plutôt de réviser le dispositif réglementaire en fonction des Dispositions Générales du Code Rural de façon à l’ouvrir aux projets qui paraissent pertinents pour le territoire.

    Il est temps également de porter un nouveau regard sur la “cabanisation” et le nomadisme, dont les acteurs sont de plus en plus souvent sobres, joyeux et conviviaux, et de reconnaître la réalité d’un mouvement émergent de l’habitat choisi écologique et citoyen.

    • Bonjour Nicole,

      Et mille mercis pour ces précisions quant au travail concret d’HALEM !

      Il était temps !

      Car maintenant que je découvre enfin la partie "travail de fond" d’HALEM (et je ne suis pas le seul "passant" à le découvrir, j’imagine) , je me reconnais davantage et mieux dans les valeurs que ces travaux mettent en actes concrets.

      Davantage et mieux que...dans toute autre forme d’action.

      Ce qui ne veut nullement dire que je dédaigne l’action "résistante", bien au contraire.

      Je reste en même temps mobilisé sur l’abrogation de cette loi (et bien d’autres lois, règlementations, analyses ou expertises partiales, etc. encore, voyez mon site) car je pense travailler chaque jour , à ma manière non dogmatique car nul n’est parfait, à faire vivre la "démocratie" aussi chère à TB de T-M qu’elle l’est pour moi, petit-fils de résistant "anarco-rojo" exécuté par les franquistes en 39 et fils d’échappé du STO engagé dans la marine française à 16 ans fin 1942, élu municipal "écolo libre" de 1977 à 1989, hélas décédé du cancer le 15 septembre dernier, au terme du seul combat qu’il aura perdu durant sa vie.

      Enfin bref...

      Envisagez-vous d’intégrer une synthèse de ces précisions dans le flyer de présentation d’HALEM ?

      Si oui et qu’il vous manque du temps et/ou des moyens pour le faire, sachez que je me porte volontaire.

      Bien avec vous,

      BJP

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