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Horrible expulsion à Toulouse

dimanche 3 juin 2012

On expulse à Toulouse, commune socialiste

jeudi 31, à coups de bulldozers la police à détruit un campement tenu par une trentaine de réfugiés économiques bulgares.
Sans scrupules, elle a tout détruit et confisqué, y compris le matériel de première nécessité (tentes, nourriture, affaires personnelles).

La mobilisation de militants a empêché de détruire un deuxième campement.
Une centaine de personnes vivent sur place dans une très forte précarité (pas d’eau potable, pas d’électricité, pas de nourriture pour ce week end).
La majorité sont des réfugiés sociaux d’ Europe de l’est, certains sont français.
Nous constatons qu’aucun service social n’est intervenu.

Vendredi 1er, à 8h du matin, la police est revenue pour tenter de détruire à nouveau ce même campement.

L’expulsion a été évitée vendredi et samedi matin, grâce à la présence des militants, journalistes, et citoyens concernés.

La préfecture à prévu d’évacuer le camp la semaine prochaine.

Quand pourrons nous enfin condamner pour non-assistance à personnes en danger, l’État et les collectivités territoriales complices ?

Nous lançons n appel massif à soutien matériel (tente, nourriture, eau, ...) et humain pour organiser la résistance.

Le camp est situé en bas du pont de la poudrerie (sur les berges de la Garonne côté Empalot).

RDV dès aujourd’hui à 14h à la chapelle rue Danielle Casanova avec les gens du campement et leur traducteur pour construire ensemble
une lutte efficace et partagée.

Lundi matin, nous serons nombreux dés 6h pour certains à soutenir nos concitoyens roumains, bulgares et français dans la lutte pour le respect de leurs droits élémentaires. Il s’agit d’empêcher leur expulsion immédiate, mais aussi
d’interpeller les institutions sur leur situation.

Dernières nouvelles

Il a été décidé en AG sur le camp de la poudrerie aujourd’hui de lancer
un appel à rassemblement Mardi 12 juin à 12h sur le campement puis à 14h
au Capitole pour obtenir des conditions de vie plus digne sur le campement.
.
Ci dessous, un appel à résistance qui a vocation à être diffusé partout
afin de mobiliser un maximum d’énergie et à être co-signé.

A bientot sur le camp

Le FROG (Front de Résistance à l’Oppression Gentrificatrice)

le texte :

Le changement : c’est pas pour les camps !

Appel à solidarité et à résistance

Rappel des faits :

Jeudi 31 mai, à 8h le matin, la préfecture de Toulouse expulse deux
campements situés sur l’ile du ramier.

Après avoir détruit les habitations et mis dans les bennes la nourriture
et les papiers des personnes, la
préfecture tente de récidiver sur le campement de la poudrerie.
Bloquée par des militant-e-s et des habitant-e-s, leur tentative échoue.
Le lendemain matin, vendredi 1 juin, la police revient encore mais des
militant-e-s et des habitant-e-s
s’interposent de nouveau et parviennent à empêcher la destruction de ce
même camp et d’un autre. Chacun-e
avec ses méthodes : barricade, interposition physique et occupation des
engins de destruction, appels aux
médias et aux élu-e-s.

Ce même jour, après discussion avec les habitant-e-s, la décision est
prise de construire une cabane de
résistance à l’entrée du camp et d’investir le lieu pour créer un
mouvement de résistance concrète et apporter
le soutien matériel nécessaire.

Le mercredi 6 juin, la préfecture a continué sa besogne en détruisant à
nouveau un camp, en prenant cette
fois le soin de boucler le périmètre avec des CRS. Ils empêchent
(évidemment) les militants de franchir leurs
barrages et, par la même occasion, les médias de couvrir l’événement et
une cinquantaine de salariés
d’accéder à leur lieu de travail. Le commissaire divisionnaire Syndic,
présent sur les lieux pour coordonner
l’opération déclare alors : « ce n’est pas une expulsion, mais une
opération de nettoyage pour le
développement durable » (sic). Il s’agit probablement d’une référence au
projet municipal d’aménagement
des berges prévu en 2013 dont la Dépêche s’est récemment fait l’écho.

Aujourd’hui, le camp de la poudrerie est toujours là mais menacé
d’expulsion. Environ 100 personnes
vivent sur place dont de nombreux enfants. Ils ont, pour la plupart, été
chassés d’Europe de l’Est. Certains
sont Roms, d’autres non. Leur seule demande est de ne pas être sous la
menace permanente de l’expulsion.

Des collectifs aux visions politiques très différentes participent à la
lutte (associatifs, humanitaires, radicaux,
clowns-activistes, syndicalistes, squatteurs-euses,...). C’est cette
complémentarité qui nous rend efficace.

Revendications :

 Aujourd’hui, les habitant-e-s vivent là, et en l’attente d’une
solution plus appropriée, nous exigeons
que leurs conditions matérielles soient améliorées : collecte des
ordures et mise à disposition de bacs,
accès à l’eau potable.

 Nous refusons toute expulsion et toute destruction d’habitation.

 Nous exigeons une solution plus adaptée que le bord de la Garonne
(terrains, appartements...) en
fonction des besoins de chaque famille.

Nous lançons aujourd’hui un appel à venir sur les lieux pour :

 Le matin, prévenir et le cas échéant, empêcher l’attaque de la police,
par les moyens que chacun-e
jugera appropriés.

 Rencontrer les habitant-e-s et tisser des liens de solidarité.

 Organiser avec les habitant-e-s des activités de tout type
(construction, cuisine, jeux avec les enfants,
apprentissage du français, jardinage, échange de savoir, etc.).

 Participer aux actions pour faire aboutir les revendications.

Premier signataire : Le FROG. (Front de Résistance à l’Oppression
Gentrificatrice)

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